• Le TOC, une défense pire que le mal

    Il est admis que que le TOC est un mal, un symptôme qui nous envahit jusqu'à devenir un ennemi intérieur, un enfer de la banalité et du quotidien...Je ne suis pas en désaccord avec cette vision des choses, d'un certain coté c'est terriblement vrai, mais je pense que c'est incomplet.

    Pour bien comprendre votre maladie posez-vous la question : "à quoi peuvent bien me servir mes TOCs" ? La réponse est tellement évidente que nous passons parfois au travers, nous ritualisons pour lutter, pour circonscrire des obsessions, et que sont elles sinon une expression de notre angoisse? Alors bien sur le soulagement que nous éprouvons est très éphémère, et au final le cycle obsessif entretien notre mal-être.

    Rappelez-vous les débuts de tout cela, au départ le toc ne vous as-t-il pas été utile? Ne vous en êtes vous pas servi, plus inconsciemment que volontairement pour lutter contre le stress, contre vos démons?Le TOC est un système de défense qui existe chez tout le monde (la plupart des gens font des petits rituels), qui chez certaines personnes dérape, part en roue libre, et deviens une maladie...une addiction. Je suis d'accord que cette vision du problème peut paraître un jeu de l'esprit, certains rétorqueront que ça n'apporte pas grand chose au sujet, or je pense au contraire que l'on touche un point critique de l'approche thérapeutique du TOC.

    Car même si la Thérapie Comportementale et cognitive reste à n'en pas douter la pierre angulaire d'une amélioration rapide, une arme dont le malade ne peut pas se passer, on rencontre peu de rémissions totales, parfois certains malades peuvent se retrouver bloqués par l'angoisse même en ayant changés de nombreuses fois de thérapeutes.

    Reussir à identifier ce que le toc aide à circonscrire est capital pour pouvoir adapter la TCC, voir utiliser d'autres thérapies complémentaires pour lutter sur plusieurs fronts. Par exemple personnellement, il est clair que ma gestion émotionnelle à toujours été très défaillante, et le TOC à une époque à été un mal utile qui m'a permis de faire face à certaines crises sans en subir sur le coup toutes les conséquences directes (mais à quel prix pour la suite!). Le travail sur mes émotions à été très bénéfique dans mon cas, j'ai pu clairement établir un lien avec la diminution des TOCs et bien sur de l' angoisse (qui sont intimement liés), mais encore faut-t-il identifier des pistes thérapeutique, ce qui est tout sauf évident.


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